La collection interactive dédiée aux aspects logistiques des Achats

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préface
introduction
chapitre 1
méthode du point de commande
notion 3
chapitre 2
chapitre 3

 

Préface

Maryvonne Tirode

Maryvonne Tirode est spécialiste en conseil et formation sur l’organisation des entreprises industrielles et commerciales. Elle est spécialisée dans le pilotage de projets de modernisation industrielle, l’optimisation des flux et des processus  et l’audit des flux et  la mise en place de plans de progrès

Son expérience senior de responsable industriel, puis de consultante formatrice en méthodes et outils d’optimisation des flux lui permet d’accompagner les entreprises vers l’Excellence.

 

Je suis parfois étonnée, dans mon activité d’auditrice logistique des PME, de constater que certaines d’entre elles ont peu évolué par rapport aux techniques traditionnelles de gestion en vigueur dans les années 80. Le cloisonnement des fonctions, les objectifs individualisés par secteur, parfois contradictoires, sont encore de mise dans ces petites et moyennes structures, et leur font perdre de temps et bien entendu de l’argent : Tel service achat se voit imposer de faire baisser le prix unitaire d’un composant acheté de 1 ou 2 points, tandis que, sur la même période, la direction demande à ce que les stocks baissent de 20%, bien évidemment sans rupture ! En quoi est-ce incompatible ? Tout simplement parce que nos fournisseurs, tout comme nous, ne peuvent baisser leurs prix sans faire baisser leurs coûts, c'est-à-dire bien souvent en réalisant des économies d’échelle, par l’augmentation des quantités de livraison. Si l’acheteur accepte d’augmenter les volumes, vous l’avez compris, c’est le gestionnaire des stocks qui se fera taper sur les doigts !  

Or dans le monde concurrentiel d’aujourd’hui, tout le monde veut - et doit - faire baisser ses stocks pour rester concurrentiel. Les stocks représentent une immobilisation financière, de l’argent que l’on pourrait investir ailleurs, dans l’innovation par exemple. Ils comportent intrinsèquement des risques (casse, perte, obsolescence, vol). Ils coûtent cher à posséder : surface occupée, équipements, salaires des manutentionnaires, énergie, …

Mais alors, à quoi servent les stocks ? Leur fonction première est de protéger l’entreprise de l’incertitude : incertitude sur les ventes, incertitude sur la qualité de service du fournisseur, incertitude sur la qualité produite par l’entreprise elle-même, si ses processus sont mal maîtrisés. Il faut donc agir sur cette variabilité aléatoire, mais comment ?

 Premièrement en limitant l’incertitude sur les ventes par des prévisions au plus juste. Or, il est plus facile de prévoir le court terme (dans les quelques semaines qui viennent), que sur le moyen terme (plusieurs mois). Plus on réduit les cycles internes de l’entreprise (délai de traitement des commandes, fabrication, expédition), plus il sera facile de faire des prévisions avec un taux d’erreur acceptable. Ce taux d’erreur entre dans le calcul du stock de sécurité, qu’il sera alors possible de réduire. 

Deuxièmement, en ne considérant plus ses fournisseurs comme des adversaires, mais comme des acteurs de la même chaîne de valeur que la nôtre, dont l’objectif partagé est la satisfaction du client final. En tant que partenaire, chacune des entreprises de la chaîne va collaborer à l’effort collectif pour contribuer aux résultats attendus : meilleure qualité, baisse des coûts et des délais. Cela se concrétise au quotidien par l’optimisation des quantités logistiques, la réduction des cycles d’approvisionnement, l’optimisation des tailles de lot, la recherche de la fiabilité (qualité et délai). Imaginez, par exemple, que l’un de vos fournisseurs majeurs vous livre en 3 semaines, alors que votre entreprise livre ses propres clients en quinze jours. Imaginons maintenant que votre fournisseur ait du mal à tenir ses engagements de délai, il vous livre dans 40% des cas avec plusieurs jours de retard. Que va faire le gestionnaire ? Il va constituer un stock pour couvrir l’écart de délai, puis un stock de sécurité pour couvrir les défaillances du fournisseur. Ce dernier est peut-être le moins cher du marché, mais qu’est ce qu’il vous coûte cher ! En cela les stocks dissimulent les dysfonctionnements : tout va bien, puisque nous ne sommes pas en rupture, mais à quel prix ?

 Une entreprise qui veut rester concurrentielle sur son marché doit se débarrasser de son défaut de « courte vue », pensez transversalement et globalement, en optimisant localement ses processus de gestion. Les méthodes et techniques qui vous sont proposées ici sont des outils d’aide au choix, pour une gestion raisonnée et avisée de l’ensemble de la chaîne de fourniture, du fournisseur au client final.

 

 

 

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